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L’estimation 2025 de production de miel en France

Le volume estimé de miel produit en France en 2025 s’élève à 38 300 tonnes.

A relativiser face aux fortes disparités régionales.

La production 2025 se caractérise par de fortes disparités régionales et florales, liées à des conditions climatiques extrêmes, à une pression accrue des bioagresseurs tels que le frelon asiatique et le varroa, ainsi qu’à une grande variabilité des rendements. Certains territoires ont vu leur production plus que doubler, tandis que d’autres ont subi de lourdes pertes.

Au total, 782 apiculteurs et apicultrices (dont 580 ayant plus de 50 ruches) ont  participé à cette enquête.

Avec une production estimée à 38 300 tonnes, la filière apicole française atteindrait en 2025 son meilleur niveau depuis 2014. En plus des fortes disparités régionales, il convient aussi de rappeler que le nombre de colonies déclarées a augmenté de 70% en neuf ans (de 1 086 998 en 2015 à 1 858 648 en 2024 – source : DGAL).

En 2025, toutes les régions françaises ont vu leurs productions de miel augmenter, mais selon des ampleurs très différentes. Si elles ont plus que doublé dans certaines régions, comme en Bourgogne-Franche-Comté (+288 %), dans le Grand Est (+262 %) ou les Hauts-de-France (+249 %), elles ont enregistré des croissances beaucoup plus modérées dans des régions comme la Corse (+5 %) ou l’Occitanie (+11 %). PACA et Corse ont une production stable.

L’intervalle de confiance est particulièrement large cette année (entre 30 200 et 42 400 tonnes), du fait que la valeur du résultat est elle-même élevée.

La production de miel biologique reste stable et significative, représentant 27 % des volumes produits en 2025, confirmant la place non négligeable du bio dans la filière apicole française.

Dans le sud de la France, où se concentre la majorité des volumes produits, les apiculteurs ont été particulièrement affectés par la sécheresse estivale, qui a freiné la floraison des végétaux et limité le butinage des abeilles.
Les miels de montagne, de lavande et de tournesol, qui sont les plus demandés par les consommateurs français, en particulier en GMS, affichent ainsi des volumes particulièrement faibles, mettant en difficulté de nombreux producteurs. À l’inverse, les miels d’acacia et de fleurs de printemps ont enregistré de bons rendements.

Selon les volumes de vente Nielsen, les miels les plus achetés en grande distribution sont majoritairement des miels toutes fleurs, avec plus de 80 % des ventes depuis le début de l’année dans ce circuit.

En 2025, les apiculteurs auraient davantage l’intention de vendre leur miel à la vente en gros, tandis que la part consacrée à la vente directe et au demi-gros reculerait. Ainsi, selon les réponses des apiculteurs interrogés, 36 % du volume de miel produit en France seraient écoulés cette année en vente directe, contre 40,5 % en 2024, et près de 30 % seraient vendus en demi-gros, contre 32,5 % l’an passé.
À l’inverse, la part destinée à la vente en gros devrait progresser de 7 points d’après les intentions de vente des apiculteurs, passant de 27 % à
33,9 % en 2025.

Les partenaires

Résapi (ADA France, le réseau des ADA, et l’ITSAP) en collaboration avec InterApi, présente les résultats de son enquête sur l’estimation de la production française de miel pour l’année 2025.

Ces données ont une importance cruciale pour les professionnels de la filière apicole, car elles  permettent d’évaluer l’économie du secteur et de révéler des  tendances.

Comme pour l’estimation de l’année 2024, l’étude 2025 a été étroitement encadrée et appuyée par l’Idele – Institut de l’Élevage. Cet accompagnement sur mesure a permis de perfectionner et de valider la méthode élaborée par ADA France, déjà employée depuis 2022.